Sandra ALFONSI et Michel PERETTI reçoivent David DUCREUX, Félicia VITI, Clément RIBES, Angela NICOLAÏ, et Joris GIOVANETTI
📍Grande Galerie

David Ducreux
David Ducreux a travaillé dans l’édition comme attaché de presse puis comme Responsable presse et communication pour la collection Folio et les éditions Gallimard. Depuis le printemps 2023, il se consacre à l’écriture. La Loi du moins fort paraît en janvier 2025 aux éditions Gallimard. Depuis 2024, il est directeur artistique du salon du livre de Royat-Chamalières et anime un atelier d’écriture pour Racines de ciel ainsi que de nombreuses rencontres littéraires à la librairie des Volcans à Clermont Ferrand où il vit désormais.

Félicia Viti
Originaire de Levie et Sartène, Félicia Viti est scénariste et réalisatrice. La série Back to Corsica qu’elle a coécrite pour France Télévisions, bouscule les clichés insulaires. Dans son premier roman, La Fille verticale, elle cherche un espace plus propice à la définition du sentiment amoureux et au déploiement des pensées et des émotions de ses personnages. Elle y signe le récit d’une relation passionnelle violente entre deux femmes, la narratrice et L., entamée dans un Paris nocturne : « la fille verticale, c’est celle qui vous regarde comme un étranger quand elle se réveille ». Inspirée par Georges Bataille, son écriture crue et sans détour, qui lui a valu le Prix Sade fiction 2024 et la louange de la critique, raconte la féminité hors de tout cliché de genre.

Clément Ribes
Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, il enseigne un temps à Harvard puis fait ses premières armes éditoriales aux éditions de L’Olivier et chez Christian Bourgois, avant de créer la collection Scribes chez Gallimard en 2022. Traducteur de l’anglais et de l’espagnol, il consigne dans son premier ouvrage, Mille images de Jérémie, la chronique d’un désir oscillant entre obsession et distance. « J’écris le nom de Jérémie et je vois ses longues mains pleines d’angles sortir des lettres. ». En dix fois cent paragraphes numérotés, le « je » s’analyse à travers une altérité scrutée et projetée dans une approche formellement novatrice du portrait dans le sillage des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et de Fou de Vincent d’Hervé Guibert.

Angéla Nicolaï
Née en 1971 à Porto Vecchio où elle vit, elle s’essaye au conte et à la pratique théâtrale au sein de différentes compagnies. Après des publications dans la revue Litteratura, elle fait paraître son premier recueil de nouvelles au titre intrigant, Amaurose. Cette pathologie de la vue qui résonne avec «amoureuse » tisse un fil entre de courts récits situés du 19ème siècle à l’époque contemporaine, du sud de l’Italie au Mexique ou aux grandes plaines américaines. Tous ont en commun, en filigrane, un certain aveuglement mais aussi un réseau de croyances, rites ou superstitions. La maîtrise narrative d’Angéla Nicolaï lui permet de passer d’un univers à l’autre en convoquant des héroïnes qui luttent par la ruse contre un patriarcat persistant.

Joris Giovanetti
Né à Bastia en 1992, Joris Giovanetti passe son enfance en Castagniccia puis entame des études de littérature et de sciences politiques à l’université de Corte. Aujourd’hui professeur de philosophie, il livre avec Ceux que la nuit choisit un premier roman remarqué et audacieux. Cette histoire d’amour empêchée dans la Corse contemporaine brosse le portrait d’une jeunesse prise dans un tourbillon d’influences contradictoires, piégée par les réseaux sociaux, déchirée entre des idéaux inaccessibles et un militantisme sans perspective. A la fois miroir social et roman noir doté d’une intrigue haletante, son récit invite à une réflexion sur l’identité et la tradition. « Sans doute ce que j’ai lu de plus pertinent et de plus complet sur la Corse d’aujourd’hui », affirme Jérôme Ferrari.